Dans une interview exclusive Canal+/Golf+, le seul Français qualifié pour le Masters 2020 a livré ses impressions à quelques heures de découvrir le parcours du Masters. Pour lui cette édition décalée à l’automne va permettre de niveler l’écart avec les joueurs habitués au tracé cher à Bobby Jones dans des condition printanières.
Impatient d’en découdre et décidé à mettre toutes les chances de son côté, Victor Perez qui remontera Magnolia Lane pour la première fois dans quelques heures a programmé une grosse session ce lundi à Augusta.
En Skype avec Thierry David depuis la Floride, où il a fait escale, Perez a terminé son interview par le détail de son planning d’entrainement en préambule du Masters qui débute jeudi.
“Je vais jouer 18 trous lundi et enchainer avec de l’entrainement. Je veux arriver sur le parcours tôt pour faire une grosse journée. Après, mardi sans doute que je ne jouerai que 9 trous, idem pour mercredi en fonction de si je pars du 10 ou du 1.”
Des conditions inédites pour tout le monde, un avantage pour Perez
Bien focus sur sa fin de saison et donc ce rendez-vous exceptionnel, la locomotive de la Team St Laurent est également revenu sur deux détails qui auront leur importance dans cette édition 2020 du Masters à la saveur si particulière. L’absence de public et la météo qui s’annonce humide.
Pour le Tarbais, c’est presque positif : il y voit la possibilité pour lui de réaliser une performance meilleure encore que si le tournoi s’était disputé en avril comme prévu.
En effet comme à Wentworth où il a terminé 2e pour sa 1ère apparition, l’absence de spectateurs et donc d’ambiance combiné au manque de repères des joueurs qui sont habitués à jouer le parcours à une période de l’année plus chaude, vont permettre aux novices de partir avec un déficit lié à l’expérience moins conséquent.
J.P. la clé
Le parallèle avec le rendez-vous phare de l’European Tour est effectivement assez juste puisque cet excellent résultat du Français avait coïncidé avec le retour de son caddie attitré J.P. Fitzgerald. Absent des tournois de reprise aux Etats-Unis du numéro 1 français cet été, J.P. sera cette fois à ses côtés outre-atlantique. Nul doute que son aide se révèlera à nouveau très précieuse.
“Il a quasiment tout vécu à Augusta, Rory en tête le dimanche, d’autres fois à jouer le milieu du classement. Cela donne beaucoup de confiance de savoir que son copilote connait parfaitement le terrain. A moi d’être frais mentalement le week-end, car dans chaque tournoi tout se décide le dimanche après-midi et surtout à Augusta.”
Prendre plaisir mais surtout jouer mon jeu
Très heureux de la façon dont la fin de saison 2020 semble lui sourire à nouveau ,Victor Perez veut savourer et prendre plaisir dans ce prestigieux tournoi du grand chelem. Une épreuve mythique qui l’a fait tant rêver lorsqu’il était enfant.
“Augusta c’est un rêve de gosse… Prendre plaisir mais surtout jouer mon jeu pour me donner les meilleures chances de faire un bon tournoi”
Puissance au service de la stratégie
Dans cet entretien de 15 minutes à revoir ici en intégralité, Perez confie également son sentiment sur le sujet de la dimension athlétique et ce que lui inspirent les performances hors du commun de Bryson DeChambeau,
Pour le Français tous les sports sont à la même enseigne, les sportifs de toutes les disciplines cherchent sans cesse à s’améliorer sur ces aspects là. Le golf ne fait pas exception “Il y a eu Tiger, puis Bubba et maintenant Bryson”.
Pour lui l’Américain a ouvert une voie et pousse l’ensemble des joueurs à travailler dans cette direction sans oublier de préciser que cette puissance doit toujours être au service d’une stratégie établie à l’avance sur chaque trou.
Puissance et stratégie deux qualités dont n’est pas dénué Victor Perez et sur lesquelles il va devoir s’appuyer cette semaine pour réaliser une belle performance. Et pourquoi pas battre le meilleur résultat d’un tricolore à Augusta : la 13e place de Thomas Levet en 2005.