Il ne faut pas hésiter à s’inspirer des meilleurs joueurs du monde, qui sont devenus nombreux à jouer des drivers ouverts, des hybrides, des bois 5 ou 7 et des fers à cavité, au moins sur leurs longs fers. Explications de te(x)te avec John Lawson…
E.S.
« 80 % des futurs pros pensent que le composant le plus important dans un club, c’est le shaft. Mais c’est faux : la tête est tout aussi importante », explique John Lawson, spécialiste incontournable de fitting qui intervient dans la formation des enseignants de golf au Golf National.
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« Neuf personnes qui viennent me voir dans mon studio de fitting sur dix veulent aller plus loin », constate encore celui qui a joué sur le Challenge Tour. Or, si le manche est souvent considéré comme le moteur du club, de nombreux éléments de la tête jouent dans la production de vitesse et de hauteur de balle, et donc de distance : sa forme ; le fait qu’elle soit creuse ou pleine, remplie d’inserts et affublée de masselottes ou non ; son aérodynamisme ; la conception, l’épaisseur et le matériau de la face ; son poids ; son ouverture, etc.
Il faut aussi être prêt à sortir des aprioris car on ne va pas forcément aller là où la personne imaginerait aller
De nombreux progrès dans la compréhension, la fabrication et la conception des clubs ont permis aux marques de proposer des fers à cavité, par exemple, de plus en plus longs mais aussi tolérants, tout en procurant une précision et des sensations pratiquement dignes des lames. Mais il existe encore des différences entre les nombreux modèles composant les gammes de chaque marque, avec des nuances et des spécificités propres aux muscleback et autres hollow body (tête évidée), aux clubs moulés et forgés, etc.
« C’est pour cela qu’il est important qu’avant un fitting, chaque joueur définisse ses objectifs : bénéficier de plus de facilité, de puissance, de tolérance, de précision, améliorer le toucher ou pouvoir travailler la balle, etc. Il faut savoir s’il veut prendre une option plaisir ou performance, ajoute John Lawson, qui, dans certaines de ses vidéos, tord le cou à certaines idées reçues. Il faut aussi être prêt à sortir des aprioris car on ne va pas forcément aller là où la personne imaginerait aller. »
Fred Couples has 6 woods in his bag.
Tiger’s reaction to his clubs is priceless 😂 pic.twitter.com/dTOUBNx860
— PGA TOUR (@PGATOUR) December 20, 2024
Faites preuve d’ouverture
John Lawson constate que la composition des sacs n’est pas toujours optimale, avec notamment une absence parfois criante d’hybrides et/ou de bois de parcours. S’ils ont peiné à s’imposer, notamment dans les sacs des pros, les hybrides sont devenus essentiels pour le commun des mortels de par une facilité et une tolérance supérieures à celles des longs fers. Et ce n’est pas un hasard si de nombreux pros jouent encore ou ont remis dans leurs sacs des bois 5 et même des bois 7 !
Nous devrions tous intégrer le fait qu’un loft plus important peut nous aider à aller plus loin, et mieux scorer. « Il faut vraiment profiter de cette possibilité nouvelle d’optimiser les composantes de la trajectoire : angle de décollage, vitesse de balle et spin », insiste l’Anglais.
Car jouer un driver trop fermé est l’une des principales erreurs commises par les joueurs moyens, et aussi l’une des plus fréquentes…