Le golf de L’Isle-Adam détient un des plus beaux parcours de la région parisienne. À seulement 45 minutes de la capitale, dans un cadre vallonné et boisé, ce parcours signé Ronald Fream de 6 188 mètres offre aussi, depuis 1995, des vues panoramiques sur la vallée de l’Oise.
Racheté en 2013 par un groupe chinois qui a décidé de s’installer durablement dans cette région à l’avenir prometteur, le golf de l’Isle-Adam connait une nouveau développement qui devait en faire un Resort de grande qualité au nord-ouest de Paris. Un signe fort de la politique mise en place est l’ouverture en ce mois de juillet d’un hôtel 4 étoiles imaginé par Jean-Michel Wilmotte qui avait déjà conçu le club-house dans une ferme rénovée du 18esiècle.
Pour parler du développement du golf de l’Isle-Adam, nous avons rencontré Arnaud Van de Meirssche, son directeur après avoir grimpé tous les échelons sur ce golf. L’enfant de Paris qui passait ses vacances en Bretagne du côté du golf de Saint-Laurent dans le Morbihan a suivi son premier stage à l’âge de 10 ans avec Laurent Bailly : il a toujours rêvé de diriger un beau golf. Après être passé par la Sorbonne et Dauphine tout en jouant au golf à haut niveau, il intègre l’Isle-Adam à son ouverture : il y sera starter, caddie-master, responsable de l’accueil puis du pro-shop, avant de devenir directeur adjoint puis directeur. Arnaud était le mieux placé pour nous parler de ce grand club de l’Île-de-France en plein devenir. Entretien.
Notre article a été également publié dans le dernier numéro de Golf Stars magazine, distribué dans tous les golfs 5* et 4* en France.
Ronald Fream et Jean-Michel Wilmotte
Une nouvelle page du golf de l’Isle-Adam est en cours d’écriture : vous avez fait des investissements importants qui se concrétisent par l’ouverture d’un hôtel ce mois de juillet. De quoi s’agit-il . Et pourquoi avoir pris cette décision ?
Dès la création du golf de l’Isle-Adam par des investisseurs japonais dans les années 90, plusieurs tranches de développement avaient été envisagées, incluant un parcours de 18 trous et un autre de 9 trous, tous deux dessinés par Ronald Fream. Le développement d’une structure hôtelière accolée à l’activité golfique avait été aussi imaginé dès cette époque.
C’est dans ce contexte que les premiers 18 trous virent le jour en mai 1995, agrémentés du practrice actuel et bien sûr du club house, logé dans un ancien corps de ferme réhabilité avec élégance par Jean-Michel Wilmotte.
Les aléas de l’économie japonaise et la nécessaire redéfinition de leurs priorités avaient ensuite conduit les premiers propriétaire à revoir leurs ambitions à la baisse, avant de tout bonnement céder le domaine.
Le rachat du golf en 2013 par un fonds d’investissements chinois basé à Hong-Kong – le First Shanghai Investment– a permis de redonner au projet initial une dynamique nouvelle, aboutissant en effet à l’ouverture cet été d’un hôtel **** intégré à la collection M Gallery, le Domaine des Vanneaux, une nouvelle fois dessiné par Jean Michel Wilmotte qui a tout de suite était séduit par l’idée, 20 ans après, de poursuivre ce qu’il avait commencé.
D’autres investissements importants sont dans les tuyaux. Ils correspondent à la volonté du nouveau propriétaire de donner un nouvel élan au domaine. Quelles sont ses intentions ?
L’achat du domaine a été pour nos nouveaux propriétaires un investissement réfléchi de longue date, inspiré pour une part par la pratique golfique, mais aussi la volonté de développer une activité hôtelière en Europe.
Impliqués dans le développement immobilier en Chine continentale, ils y ont notamment pris part dans les années 2000 à la création de deux hôtels haut de gamme, en partenariat avec Shangri-la et Hilton. L’idée sous-tendue à cet investissement français est de redonner vie au projet initial, en le plaçant à un niveau hautement qualitatif. L’activité de l’hôtel ne sera d’ailleurs pas confinée à l’univers golfique, puisque qu’il comprend un business center fort bien équipé ainsi qu’un spa opéré en partenariat avec Cinq Mondes et Bio Vive.
L’augmentation conséquente du nombre de nos membres est notre meilleure reconnaissance
Le parcours de Ronald Fream bénéficiera-t-il également de cette nouvelle politique ?
Depuis 2013, le parcours a d’ores et déjà tiré profit de cette approche qualitative qui a conduit à un renforcement significatif des équipes et du matériel d’entretien. Ces dernières années, nos équipes n’ont eu de cesse de travailler non seulement le parcours lui-même mais aussi son environnement arboré.
L’idée était de retrouver l’intérêt du jeu tel qu’il avait été imaginé par Ronald Fream. Nous avons aussi lancé cette année une campagne de réfection des bunkers qui devrait s’achever l’année prochaine. Aujourd’hui, ces efforts sont récompensés : nous avons ainsi eu le plaisir récemment de recevoir la visite de Kevin Ramsey, ancien bras droit et successeur de Ronald Fream : il nous a fait part de sa grande satisfaction quant à la préservation du dessin initial et à l’entretien du terrain.
Mais c’est surtout au quotidien que le travail accompli trouve sa récompense puisque la qualité d’entretien de notre 18 trous est régulièrement vantée par les golfeurs qui le jouent. L’augmentation conséquente du nombre de nos adhérents témoigne de cette reconnaissance.
D’autres équipements sont-ils prévus à court ou moyen terme ?
Nos propriétaire fourmillent d’idées mais il est évident qu’une des prochaines étapes de notre développement devra être la réalisation des derniers 9 trous dont les plans sont trop longtemps restés dans les cartons. Ce parcours supplémentaire permettra de mieux satisfaire une demande croissante difficile à satisfaire pleinement aujourd’hui.
Il devrait permettre en outre une ouverture des installations au public sept jours sur sept alors que certaines opérations de maintenance nous contraignent encore à fonctionner sur le principe d’une fermeture hebdomadaire le mardi. Les travaux de construction du 9 trous seront aussi l’occasion d’une remise à niveau du parcours existant, tant au plan technique (système d’arrosage) qu’au plan sportif : mise en adéquation du tracé avec les équipements — clubs, balles, …- qui ont beaucoup évolué depuis les années 90.
Un lieu de ressourcement en pleine nature
Votre domaine de 200 hectares s’étend au cœur de la vallée de l’Oise. Quelles sont les autres activités, sportives ou culturelles, qui sont également proposées aux golfeurs de passage ?
Le Val d’Oise possède un patrimoine culturel et naturel extrêmement riche. C’est, avec la Normandie, l’autre pays de l’Impressionnisme et nombre de nos visiteurs étrangers prévoient, par exemple, une visite à Auvers-sur-Oise, à quinze minutes du golf.
Non loin du golf se trouvent aussi la superbe abbaye de Royaumont et bien sûr, Chantilly et son Musée du cheval. Autre musée d’intérêt : le Musée de la Renaissance d’Ecouen.
La région jouit en outre de la présence de deux parcs naturels (Vexin et Oise-pays de France), qui assurent aux visiteurs de notre site la bouffée d’oxygène manquant au citadin.
Quant aux possibilités d’activités sportives, elles sont nombreuses : tennis, équitation, plage (la plage de L’Isle-Adam !), sports nautiques et aériens.
Quand vous aurez réussi votre pari dans quelques années, comment souhaiteriez-vous que l’on parle du Resort de l’Isle-Adam ?
Nous voudrions que le domaine soit perçu comme un lieu de ressourcement en pleine nature, connecté au reste du monde du fait de sa proximité à Paris (45 minutes) ou à l’aéroport de Roissy-CDG (15 minutes).
Ronald Fream avait coutume de dire qu’un bon parcours « doit séduire à la fois le débutant et les meilleurs des joueurs ». Dans cette même ligne, nous souhaitons que nos visiteurs, quels que soient leurs profils, puissent vivre chez nous une parenthèse, autorisant les rencontres et l’enrichissement personnel dans un environnement exceptionnel.
Infos et contacts : www.golfisleadam.com