En préambule aux 9es Internationaux de France professionnels de double était organisée ce vendredi 9 décembre au golf du Bassin Bleu une conférence de presse réunissant les acteurs golfiques et touristiques de La Réunion. Il a été question évidemment de l’attractivité de l’île dans le domaine du golf, un sport qui se développe de plus en plus et qui se veut être un complément majeur aux multiples activités proposées au sein du département.
Lionel VELLA, à la Réunion
Du 26 septembre au 10 octobre dernier, la Ligue Régionale de Golf de La Réunion, en partenariat avec l’IRT (Ile de La Réunion Tourisme) et la Fédération française de golf (FFG), a réalisé une enquête auprès des 20 363 licenciés de golf des trois grandes régions de l’Hexagone : Paris-Ile de France, Grand Est et Hauts-de-France.
Un échantillon total de 1 159 réponses a ainsi été récolté. 223 ont été retenues et ont constitué un rapport très riche sur le potentiel que représente l’île de la Réunion dans le secteur du golf. 20 % des sondés ont avoué avoir déjà été à La Réunion mais pas nécessairement pour y pratiquer leur passion commune.
Combiner de nombreuses activités dans un espace restreint
Trois parcours sont actuellement en « action » sur l’île. Le 9 trous du golf du Colorado et ceux qui se partagent justement une année sur deux les Internationaux de France professionnels de double : le golf de Bourbon et le golf du Bassin Bleu.
« Le golf est une activité parmi les nombreuses autres que l’on peut trouver sur l’île, prévient Patrick Serveaux, Président de l’UMIH La Réunion (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie). Au fil du temps, il pourrait monter en puissance mais face à d’autres destinations golfiques, nous avons un équipement structurel qui est assez faible. Nous sommes en retard par rapport à Maurice, par rapport à la Thaïlande… Néanmoins, l’avantage à La Réunion, c’est que l’on peut faire du golf, de la randonnée le lendemain ou l’après-midi, on peut combiner de nombreuses activités dans un espace relativement restreint. »
Un nouveau parcours vers 2025 ?
D’autres projets de parcours sont à l’étude. Celui de Bras pas non, dans l’Est de l’île, dessiné par Michel Gayon, n’est toutefois pas attendu avant 2024-2025. Au plus tôt… Quant à celui de la plaine des Cafres, un plateau se situant entre 1 500 et 2 000 mètres d’altitude, il est encore loin d’être finalisé…
Malgré ce retard évident, surtout par rapport au concurrent numéro 1 représenté par l’île Maurice qui propose pas moins de 14 parcours différents, on mise ici sur un accueil accru des pratiquants dans les prochaines années.
« 50 % des licenciés français (210 00 environ), ce serait bien, poursuit Patrick Serveaux. L’enquête réalisée par la Ligue Régionale de Golf de La Réunion démontre que les 20 % touchés sont venus récemment sur l’île (5 dernières années). Cela a coïncidé avec un attrait plus important du Tourisme sur l’île. Il est incontestable pour nous que le golf apparait comme une activité susceptible dans les années à venir d’attirer une nouvelle clientèle à haute contribution financière. »
Fort pouvoir d’achat
Ces potentiels « clients » constituent en effet un fort pouvoir d’achat, dont la moyenne d’âge la plus représentée est comprise entre 45 et 65 ans. Le budget moyen par ménage est de plus de 4 000 euros et il est plus élevé que les dépenses moyennes des touristes non golfeurs venant à La Réunion. Un terreau sur lequel les acteurs de l’économie touristique veulent naturellement capitaliser, d’autant plus que 99 % des gens interrogés dans ce même sondage ont été satisfaits de leur séjour. De quoi appréhender l’avenir avec optimisme…
« Nous avions des bureaux à Paris, au 90 rue de la Boétie, près des Champs-Elysées, conclut Patrick Serveaux. Ils ont été fermés pendant quelques années. Avec le patron de l’IRT et toute l’équipe, notre objectif est de les réouvrir rapidement. Avant la fin de l’année… Ce sera la vitrine de La Réunion en métropole, celle qui pourra nous permettre de conquérir une clientèle sportive, qu’elle soit de golf, de randonnée ou d’autres disciplines sportives, notamment celles inhérentes à la mer… Notre vœu est de présenter cette diversité, que ce soit dans les salons dédiés ou lors d’événements ciblés. Afin de prouver ô combien que notre île est belle ! »
Photo : DGgolf