Le Sentry Tournament of Champions ouvre véritablement la saison sur le PGA Tour. C’est même une tradition depuis sa création. De nombreuses légendes y ont inscrit leur nom dont Tiger Woods en 1997 qui signait-là sa 3e victoire sur le circuit.
En remportant l’édition 2021, Harris English mettait fin à 7 ans de disette sur le PGA Tour. Un énorme soulagement pour l’Américain qui ne devait même pas y participer !
C’est en effet le principe du Tournament of Champions, créé en 1953 : sont éligibles les vainqueurs de l’année précédente sur le PGA Tour. Mais en raison de la pandémie COVID, les règles d’entrée avaient été alors assouplies. Tant mieux pour English, qui allait s’imposer en play-off contre le Chilien Joaquin Niemann.
Un tournoi pour champions légendaires
Sans faire injure au tenant du titre, son nom n’est pas aussi prestigieux que ceux figurant au palmarès. On y trouve, entre autres légendes, le recordman de l’épreuve Jack Nicklaus (5 victoires), Arnold Palmer et Tom Watson (3 victoires), Gary Player, Phil Mickelson, Dustin Johnson et un certain Tiger Woods (2 victoires).
L’édition 1997 perturbée par la pluie
Son premier titre est survenu en 1997, à Carlsbad, patrie de nombreux équipementiers. Le sien n’avait pas oublié son parapluie qui allait lui être indispensable… En ce 12 janvier 1997, sur le parcours californien de La Costa, il pleut des cordes. Le jeu est devenu totalement impraticable. La direction du tournoi prend alors la décision d’annuler la journée du dimanche et de réduire l’épreuve à 3 tours.
Un duel en mort très subite
Cette décision la met dans l’embarras. Deux joueurs sont à égalité en haut du leaderboard. Il n’est pas question de désigner le vainqueur sur leur seul retour par exemple. Après de multiples conciliabules, il est décidé d’organiser un play-off en mort subite sur le seul trou jouable du parcours : un par 3 de 170 mètres avec un green bordé par un étang.
A @PGATOUR_TOC win in the rain for Tiger came 20 years ago 🌧🏆 pic.twitter.com/GMGw1WgXwb
— PGA TOUR (@PGATOUR) January 3, 2017
Vainqueur en deux coups seulement
Rookie de l’année 1996, Tiger Woods affronte le meilleur joueur de l’année 1996, l’expérimenté Tom Lehman, vainqueur de The Open au Royal Lytham & St Annes quelques mois plus tôt, dans une opposition qui s’annonce dantesque. Mais le duel fait… plouf.
Lehman est en confiance. La veille, il avait rentré une ficelle de 10,5 m pour rejoindre Woods au classement. Mais là patatras : il échoue lamentablement en envoyant sa balle dans l’eau… De son côté, dégagé de toute pression, le jeune impétrant vêtu de rouge assène une flèche millimétrée sur le green, à 25 cm du drapeau…
Ainsi, en deux coups seulement dans la journée, Tiger Woods remportait son 3e titre sur le PGA pour 9 apparitions. Beau joueur et prophète à la fois, Tom Lehman déclare à l’issue du tournoi : « Si je suis bien le Player of the Year 1996, Tiger Woods sera celui des deux prochaines décennies ».
3 mois plus tard Tiger Woods remporte à Augusta le 1er de ses 15 majeurs lors d’une édition mémorable du Masters.