Obligée de patienter avant d’espérer reprendre sa carrière professionnelle à cause d’une blessure au poignet, Émilie Alonso lance les after works au Victoria Golf Club (Alpes-Maritimes). L’ancienne golfeuse du LET et de la Junior Solheim Cup avec Céline Boutier (qui s’apprête à défendre les couleurs de l’Europe en Solheim Cup, avant de ravir le public français au Lacoste Ladies Open de France) est également déjà récompensée dans sa carrière de jeune coach !
Propos recueillis par David Charpenet,
Golf Planète : Bonjour Émilie, Comment se porte votre poignet qui vous a obligé à mettre votre carrière entre parenthèse ?
Émilie Alonso : J’ai toujours l’ensemble du poignet douloureux. C’est une blessure assez fréquente dans le monde du golf et du tennis. J’espère qu’on va trouver une solution qui ne m’obligera pas à passer par une opération. Ça fait des mois que j’ai mal et personne ne trouve vraiment la solution pour le moment.
G.P. : L’idéal pour vous serait de pouvoir reprendre l’année prochaine avec des invitations sur le LETAS pour avoir l’occasion de briller et de retrouver le chemin du Ladies European Tour ?
É.A. : Déjà il faut que mon poignet aille mieux. Ensuite, il faut que je trouve des financements pour aller en tournoi. L’argent c’est le nerf de la guerre. Une saison c’est plus de 50 000 euros. Il faut démarcher des partenaires ou des mécènes. J’ai perdu tous mes sponsors. Si je peux disputer quelques événements à l’année, j’aimerai bien. J’ai d’ailleurs repris sur des pro-am, comme à Sion et à Crans-sur- Sierre. C’était superbement organisé par Philippe Bruchez comme d’habitude. Il y avait beaucoup de joueuses du LET ou du LETAS. C’était du très haut niveau. J’ai eu du mal au début, mais après ça s’est bien passé. Mais bon, j’ai 30 ans et il faut bien que j’ai des revenus maintenant. J’ai donc décidé de lancer les after works au Victoria Golf Club, quelque temps après être arrivée là-bas comme coach.
(Une vue du Golf Club de Sion)
G.P. : Dites-nous en un peu plus sur ce concept d’after works au Victoria Golf club…
É.A. : Je cherchais une activité qui pouvait attirer des golfeurs sur notre petit 9 trous qui a beaucoup de concurrence avec des parcours 18 trous aux alentours. J’ai lancé les after works qui vont avoir une deuxième édition le 27 septembre. C’est à base de petits jeux encadrés avec des cibles entre 30 et 80 mètres. Pour 20 euros on a 1h30 de jeux encadrés et une boisson. Tout le monde avait aussi droit à son petit bilan sur trackman. Après, j’ai proposé un challenge supplémentaire pour gagner un cours avec moi. Il y a eu deux gagnants. C’était un bel événement et je pense que les participants étaient tous contents. En tout cas, ils étaient motivés pour revenir le 27 septembre. Des membres du club sont aussi venus pour discuter avec les joueurs plus ou moins débutants pour leur donner envie de continuer à progresser chez nous.
G.P. : Pourquoi avoir choisi le Victoria Golf Club ?
É.A. : C’est là que j’ai appris à jouer au golf, comme Julien Brun. J’ai commencé ici avant d’aller à Valescure. On a commencé avec Franck Mazzarese. Et Julien Brun est parti à Cannes Mougins ! Les propriétaires sont toujours les mêmes et ça fait plaisir de retrouver tout ce beau monde.
G.P. : Le golf féminin va être à l’honneur ces prochaines semaines avec la Solheim Cup et le Lacoste Ladies Open de France à la suite. Vous avez eu la chance de participer à la Junior Solheim Cup avec une certaine Céline Boutier…
É.A. : Oui c’est vrai ! On a gagné les Championnats d’Europe des -18 ans ensemble et on s’est retrouvées en équipe européenne de Junior Solheim Cup en 2011. Ça reste le plus grand moment de ma carrière. Je me souviens que j’ai notamment rentré un lob shot par dessus un bunker et tout le monde criait « Europe, Europe… ». Ça donnait des frissons. Et franchement, j’ai encore la chaire de poule rien que d’en parler. On a fait match nul (12-12) et la coupe est repartie aux États-Unis qui était tenant du titre.
Avec Nathalie Douret
G.P. : En attendant de soulever des trophées à titre personnel, vous avez une de vos élèves qui a été récompensée récemment me semble-t-il ?
É.A. : Oui ! J’ai l’habitude de prendre des nouvelles de mes élèves quand elle sont en compétition. Et j’ai eu le bonheur de recevoir l’information de la part de Nathalie Douret après sa médaille d’argent aux EuroGames de Berne, en Suisse. On s’est connues au Golf d’Opio Valbonne. Au début, on a juste travaillés les approches à 30 mètres parce qu’elle avait du mal dans ce secteur du jeu. Ça s’est bien passé et ensuite on a travaillé ensemble le grand jeu. Elle a enchaîné les tournois estivaux et elle a terminé deuxième aux Euro Games !
Nathalie médaille d’argent !